Les habitants des deux quartiers, situés à l'est de la ville de
Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, ne demandent
qu'une chose : l'eau potable. Celle dont ils se servent pour cuisiner,
lessiver et faire la vaisselle provient d'insalubres puits, rarement
entretenus. De quelques rares "sources" trouvées ça et là naissent des mangroves. "Ces politiciens que nous avions élus hier nous tournent le dos aujourd'hui parce qu'ils estiment être arrivés", se désole Amand Tumba, étudiant à l'Université de Kinshasa. "Faute de mieux, nous consommons une eau insalubre avec tout ce qu'on peut avoir comme maladies".
Les deux entités réunies englobent l'essentiel de l'électorat de cette
commune. "Nous attendons ces politiciens au tournant ; ils nous ont fait
de promesses restées non tenues", rugit de colère Mutamba, pasteur
d'une église de réveil qui se rappelle avoir reçu, lors d'un prêche, un
candidat député à la quête des suffrages. "Ses promesses sont restées au vent", se plaint le religieux qui souligne avoir invité ses fidèles à demeurer désormais critiques à l'endroit de "ceux qui viennent et qui emportent nos voix sans rendre l'ascenseur".
D-I.K., Le Phare (Kinshasa) – AllAfrica 25-11-2010